mercredi 20 décembre 2023

BRUX tant attendu, 1,02,03 décembre 2023.

        Ce vendredi pluvieux (comme d'habitude) nous étions attendus pas Gilbert Lancereau notre guide de toujours. Ce pays de chasses nous offre le gîte, le couvert, le terrain. L'association qu'il vient de monter avec ses amis, " Dans les serres de Gilbert" porte bien le nom de ce qu'elle veut défendre, la chasse avec les aigles. D’ailleurs, nous l'en remercions du fond du cœur. Arrivé vers 9h30, je place les noms de chacun des 14 aigliers qui seront présent lors de cette réunion de chasse. Le gîte est à Caunay, dans l'ancienne école réaménagée en dortoirs suffisamment confortables. Vers 11h00 les chasseurs et les aigliers arrivent, le dernier prenant son quart d'heure vendéen. Nous allons déjeuner à Limalonges au relais des "maisons blanches", célèbre routier de la région. Nous y dînerons aussi. Puis, de retour à la maison des chasseurs de Mairé-L'Evescault, nous sommes accueillis par le président de la société de chasse qui ne connaît pas du tout notre déduit. Le pays est composé de plaines assez grandes avec de nombreuses friches assez hautes pour abriter tous nos gibiers de prédilection. Les boqueteaux ne manquent pas non plus et séparent les prés des cultures des champs et autres friches. Nous partons pour la chasse, nous sommes six aigles cet après midi. La répartition des emplacements est vite faite. N'ayant que très peu d'informations, je ne pourrais malheureusement pas vous conter toutes les attaques, mais seulement celles dont j'ai été le témoin. La pluie s'est enfin calmée, un léger vent l'a remplacée. Le premier bois que nous faisons fais à peu près trois hectares. Silencieusement, nous nous plaçons, Aurélien C. en plaine à 200mètres de moi. Je suis au pied d'une éolienne. Nous sommes à 250 mètres de la lisière du bois avec pas mal de champs pour voler. Trois chevreuils sortent assez vite, l'un vers Wilfried en lisière, les deux autres vers moi et Aurélien. Ils sont beaucoup trop loin pour Sarembaï qui n'est pas du tout dans le coup pour les chevreuils. Aurélien vole mais le petit vent contre nous est suffisant pour ralentir Razzia qui poursuit pourtant sur plus de 400 mètres. Sitôt reprise, je vois un lièvre débouler de la forêt. Je le vole mais là aussi, Sarembaï peine à le remonter. Il se perche sur un pylône électrique, je ferme les yeux, rien ne se passe. Je monte dans la voiture de Thierry pour gagner du temps, je réclame Sarembaï, il revient sans problème. Ouf. Quelques autres animaux sortiront de ce boqueteau, en tout, huit chevreuils dont trois vols, deux lièvres les deux volés pais aucune prise pour l'instant. Nous nous retrouvons au coin du bois pour planifier la prochaine traque. Elle se répand devant nous en une prairie noyée en son milieu. Je prend la haie de droite avec Aurélien, pour rejoindre la ligne de départ. Une ligne de rabat se replie sur nous depuis la route à quelques encablures de nous. Pas un gibier ne sort de ce bourbier un peu gras pour les petites pattes de nos capucins. Nous retournons à la maison des chasseurs pour faire le point et planifier la prochaine battue. C'est une très grande friche assez haute pour cacher quelques chevreuils. La plupart des aigles suivent la traque, je suis en caponnière avec Wilfried, nous sommes séparés de deux cents petits mètres. Les oiseaux sont assez chauds et nous aussi. Une annonce est faite sur la fin de traque, un lièvre court vers moi (je crois). Je déchaperonne, je crie en lançant, je m'aperçois que le lièvre sort à 20 mètres de Wilfried... Je lui ai clairement volé son lièvre et Sarembaï n'a pas pu le remonter. C'est ma faute, c'est ma très grande faute comme dit le "credo" de mon enfance. Le bois suivant, nous offrira la première et la seule prise du jour. Nous prenons un chemin boueux, garons les véhicules le plus silencieusement possible, et nous nous plaçons autour du boqueteau. Je n'ai vu que le vol de Christophe P. qui a montrer une réelle volonté de prendre, ce que son aigle a fait de très belle manière. Elle a déployé une force et une volonté incroyable tout au long de ce vol somme toutes assez court. Les quelques deux ou trois cents mètres de remontée lui ont permis de prendre rapidement et fermement ce  petit brocard d'un an. Bravo Christophe. Le journée se termine par un verre à la Maison des chasseurs conquis pour ne pas hésiter à nous proposer une invitation pour 2024, mais là, toute la journée. Nous en sommes ravis. Nous disloquons vers 17 heures pour rejoindre le dortoir. Les locaux investis, nous rejoignons le restaurant pour passer la soirée en compagnie de quelques amis de Gilbert. Nous ne tarderons pas à voir cligner des yeux et la nuit nous emporte vers 11h30. 

Le samedi, deux équipes sont formées : CP, AC, JFB, AD, KeL, KiL,  J2L, pour Bois Coursier, WD, CR, JPR, MM, JD, JYT, pour chasser chez Gilbert à Sauzé-Vaussais. Je ne pourrai pas parler de la chasse de Sausé-Vaussais n'y étant pas. Je relaterai uniquement les données transmise gentiment par Mélissa. 

 Pour brux.

Samedi pour moi :
Volé une chevrette arrivant de face (elle venait d'être volée par Jean) Altaïr va la rattraper facilement et la griffera aux fesses. Il tentera de reprendre son vol derrière et la suivra jusqu'au bois.
Dimanche rien volé le Matin.
L'après midi par la fatigue je loupe ma 1ere occasion sur lièvre en retenant l'oiseau qui demande le départ.
J'aurais tout de même 2 autres occasions sur lièvre.
Le 1er difficile face au vent Altaïr va vite abandonner. 
Le 2eme sera volé par un jeune qui m'a accompagné . Les conditions sont bonnes mais rien à faire il l'abandonne très vite étant trop haut en poids malgré les jeûnes ce week-end.
 Wilfried volera un chevreuil assez longtemps en restant griffé sur son dos sans pouvoir remonter. Il finira par abandonner. 
Peu de vols dans l'ensemble et pas de prise.
 A Bois Coursier, nous sommes accueillis par Bernard Wibaux, propriétaire de ce magnifique château. Nous prenons un café  et partons pour la chasse vers 10h30. Le grand champ derrière la demeure nous propose un poste large pour voler tout ce qui sort de bois en contre-bas. Une chevrette sort loin de Kiani qui ne vole pas. Un lièvre se dérobe devant Keavi qui le vole superbement sans le prendre. Aurélien C. vole un groupe de quatre chevreuil qui se dérobent à grande vitesse en limite de propriété. Sa forme remonte sur quatre ou cinq cents mètres sans prendre. La journée commence bien... Nous revenons ensuite pour battre une plantation de couvert à gibier de laquelle sortira un chevrillard que je vole sans succès. Un lièvre sortira juste après au même endroit sans être volé. Nous battons ensuite la grande plaine dans les bas ; arrivé sous un pylône électrique, je parle avec Patrice Bourdier au sujet des bas de pylônes où jamais rien ne se trouve. Par dépit, je bat de ma fourchasse les herbes de mon côté. Rien ne part ; soudain, Patrice longe les herbes de son côté et un capucin détale, trop tard pour moi, je lance quand même Sarembay qui fait un beau vol en montant au dessus de la grande haie mais il ne retrouvera pas le capucin. Nous continuons, et un lièvre gîté gicle devant Keavi qui vole instantanément. Magnifique vol avec ressources juste devant les convives et invités de Bernard. Ce lièvre est fort malin et se défend comme un diable ; il ne sera pas pris. Nous traversons la route pour rejoindre les boqueteaux de l'autre côté. Je place Jean-Marc B. Là où l'an dernier j'ai failli prendre un chevrillard. Nous encerclons le bois puis la traque se lance. Un cerf et une bichette sortent en rebrousse. Un lièvre court devant moi sous-bois sans que je puisse voler. C'est Kiani qui le vole à 200 mètres de nous. Il le prend d'un vol vif et puissant. Un chevrillard me passe devant dans le sous-bois en direction de J.M. Je lui fais signe, quelques secondes plus tard, cette chevrette sort du bois devant lui, il vole et fait une attaque brutale mais dans un coup de reins, elle se dégage de la prise, dommage, ce fut une belle occasion. J'ai cru entendre peu de temps après, voler Christophe P. sur une chevrette en dérobade. Le vol est très court et elle rentre au bois avant la prise. Ce sera tout pour ce bois du moins, tout ce que j'ai entendu ou vu. Nous nous alignons sur la grande plaine le long de la route limitrophe. La ligne ne fait pas moins de 700 mètres et nous avançons tranquillement dans ce chaume de tournesols. Après quelques centaines de mètres traqués, Aurélien D. Vole un lièvre très loin. Altin monte sur queue et remonte le lièvre sur près d'un kilomètre. Aurélien C. Voit Altin plonger, mais le capucin saute et se cabre pour feinter l'aigle qui se retrouve au sol, tout penaud. Vol magnifique tout de même, montrant une capacité incroyable de force et de ténacité. Une fois Altin récupéré, nous approchons d'une dépression avec un semblant de mare au fond. Il est possible que par ce petit vent, un lièvre soit gîté par là. Effectivement, il gicle de son gîte à une cinquantaine de mètres de Christophe qui le vole. Je n'entend pas l'annonce et son aigle prend un mauvais parti vers la droite, je ne le vois pas. A ce moment, je vole Sarembaï qui entreprend ce lièvre avec la volonté qu'on lui connaît. Quand il démarre comme cela, c'est en général pris. Effectivement il prend le lièvre, mais l'aigle à Christophe qui a vu la prise rebrousse chemin et attaque à grande vitesse la prise. Aurélien C. qui était resté sur la bordure,  se trouve à quelques dizaines de mètres de Sarembaï. L'aigle frappe à pleine vitesse Sarembaï qui lâche la prise sous le choc. Puis c'est un imbroglio de jambes, griffes, mains, pour décrocher les aigles. La violence du coup fut énorme mais les aigles se séparent rapidement grâce au professionnalisme d'Aurélien. Sarembaï est choqué, je l'examine sous toutes les coutures, je ne vois pas de sang, pas de blessure, il respire normalement, on entend pas de sifflement, rien ne permet de dire qu'il va s'en sortir ou le contraire. Quelques minutes pus tard, je lui présente un demi poussin qu'il gobe rapidement. Je décide de lui faire un petit réclame qu'il se plaît à faire sans montrer le moindre déséquilibre dans son vol. Je pense que nous avons eu beaucoup de chance. Je demande à Christophe si son aigle n'a rien non plus, c'est le cas. Nous poursuivons vers l'arroseur géant sans plus voir aucun lièvre. A l'autre bout de la ligne, Aurélien D. Vole un autre lièvre fort loin. Il remet le couvert avec un vol de 700 mètres au dessus de la forêt, il ne prendra pas. Une fois arrivés à la ferme, nous cernons le petit bois à côté du château. Les traqueurs font le tour pour nous rabattre les gibiers. Je me poste à un carrefour, Jean-Marc est à 150mètres de moi, Aurélien D. et Alexis décalés sur la route. Un sanglier assez gros court dans les fourrés devant nous. Il traverse le petit-bois et sort dans les bottes à Aurélien D. et Alexis qui le vole. Djaïa entreprend correctement ce gros animal. Elle ira jusqu'au bois du voisin et finalement abandonne. Un chevrillard traverse le pré devant moi, mais les discussions des convives lui font faire volte face. Un autre chevreuil coupe en arrière vers Aurélien C. Et Christophe qui vole de très loin. L'aigle rejoint in-extremis mais ne peut pas griffer cet animal bien vif. Kiani vole en arrière un nouveau lièvre qu'il prend facilement. La journée s'achève sur le tableau et un casse-croûte collectif qui nous permet de commenter les moments forts de cette belle journée. Nous nous retrouvons à la Raffinière en compagnie de toute l'équipe des griffes de Gilbert qui nous ont concocté un repas pantagruélique. Nous offrons un tableau de chasse de style anglais qui se pose très bien dans cette salle ancienne. Après quelques chants, nous rentrons à Caunay pour la nuit qui sera assez courte malgré tout. 
Dimanche matin, nous nous retrouvons à la Raffinière pour le petit déjeuner. Nous prenons la route vers Chambonneau, chez Monsieur Lazarevitch qui nous accueille pour la journée de chasse. Le rapport est fait sitôt Gilbert arrivé. Monsieur Lazarevitch nous décrit la propriété de 1175 hectares. Les différents groupes sont mis en place et le départ pour la chasse est sonné. Corentin, Jean-Philippe, Wilfried, Mélissa partent pour suivre avec les traqueurs en ligne à travers la plaine. Aurélien D. et Moi-même partons pour l'extrémité de la propriété. Nous battrons de grandes plaines de colza, phacélie, radis. Je n'aurai pas beaucoup de précisions ni de descriptions des autres chasses que celle de A.D. et Moi. Un premier lièvre est volé par Sarembaï qui le vole sur plus de 400 mètres. Le saut cabré du lièvre est spectaculaire, le loupé aussi. Sarembaï revient au taquet. Aurélien vole un lièvre qui se dégîte devant lui, contre le vent, assez fort, il fait un vol d'une puissance incroyable et prend ce lièvre qui n'a pas su trouver sa chance. Il récompense totalement, chasse terminée pour lui. Je continue d'avancer et quelques lièvres giclent devant moi. Sarembaï montre des signes de lassitude à la poursuite, ce qui me fait penser qu'il lui reste sûrement quelques courbatures dues à l'accident d'hier. Il ne prendra pas aujourd'hui. Nous rejoignons le reste des groupes qui se retrouvent dans une grande moutarde où sont couchés quelques chevreuils. Aurélien D. vole un brocard énorme. IL le prend sur l'arrière. Sans pouvoir aider l'aigle il s'élance à sa poursuite dans cette moutarde bien haute. Soudain, pas un bruit, pas un cri, rien. L'aigle et le chevreuil ont tous deux disparus. Kiani en arrière, voit soudain un chevreuil lui arriver dessus avec une blessure sur l'arrière train. Il le vole puisqu'Aurélien D. a récupéré son oiseau. Kiani bloque le brocard et se trouve sous l'avant-main du chevreuil. Le chevreuil tape des pattes avant sur l'aigle qui lâche prise, ce qui n'est pas son habitude. L'aigle est repris, Aurélien C. se trouve décalé et voit le chevreuil blessé. Il le vole, le griffe et après plus de 100mètres dans un fourré inextricable, il terrasse son animal. Aurélien le sert, la prise est sonnée. Dans le même temps, Jean-Yves à fait une belle rencontre qu'il vous décrit :
Chambonneau. 
Je connais un peu le terrain, la traque est immense, mes vertèbres ne me permettent plus un tel parcours. Je choisis de me poster sur un des versants de cette plaine légèrement vallonnée au centre du domaine. De loin, j'aperçois Wilfried qui vole une grosse chèvre qui distance son aigle en remontant la pente en face. Puis plus rien, le grand calme pendant deux heures. La famille au grand complet de nos traqueurs préférés (au repos) est venue me tenir compagnie. Soudain , à 200 mètres de nous un petit animal vient dans notre direction, chat ou renard ? Encore quelques pas et c'est bien un renard. Je le laisse s'approcher encore un peu et je déchaperonne doucement Toundra. Elle s'envole aussitôt dans sa direction mais en prenant de l'altitude, ce n'est pas encore un vol d'attaque car l'attitude du renard venant vers nous ne ressemble pas à une fuite. Je sens que l'aigle a un doute. Je frappe dans mon gant en criant. Le renard détale aussitôt, trop tard, l'aigle vire brusquement sur l'aile et entame une glissade accélérée de quelques battements d'ailes, le renard est pris et bien pris : une serre tient la tète et l'autre le thorax. Mon Laguiole trouve le chemin de son cœur, c'est fini. L'action n'aura durée que quelques secondes pour deux heures de patience.
 
La journée se termine là-dessus, Jean aura aussi volé mais je ne l'ai pas vu. Mélissa aussi, Wilfried aussi. Quand bien même certaines périodes de la journée ont été longue et calmes, tous les oiseaux auront eu leurs possibilités de voler et de prendre. Mais la chasse est ainsi faite que tous n'ont pas pris, mais chacun a eu le plaisir de voler son oiseau dans de bonnes conditions.
 
La dislocation est prononcée, il reste quelques centaines de kilomètres à faire pour rentrer à la maison. Bonne continuation à toutes et tous. J.L. 

Keavi et Kiani LOYSON, nos amis belges

Chevreuil pris par Christophe

Christophe, son aigle et son chevreuil.

L'aigle de Keavi.

L'aigle de Kiani

Kiani et son deuxième lièvre.

Aurélien Caron et son brocard de 29 kg.

                                             Renard  pris par Toundra, l'aigle de Jean-Yves.

 
 
 


   

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