lundi 2 novembre 2020

Campagne de chasse 2020/21

 Chers amis aiglières, aigliers,

On peut penser ce que l'on veut du traitement opéré par nos gouvernants de cette pandémie, nous sommes bels et bien bloqués chez nous pour un bon moment. Passer de 50 000 cas supplémentaires à 5 000, il faudra bien plus que quatre semaines pour y arriver. C'est là, le dernier mensonge.

Je pense que la plupart d'entre vous habite en campagne, ce qui vous permet de voler une heure autour de chez vous. Encore faut-il que les voisins soient agréables et acceptent les risques encourus car nos oiseaux ne sont pas toujours respectueux des législations... Pour ma part, je ne peux en aucun cas voler car, à chaque coin de rue, un chien au bout d'une laisse ne peut servir de traineau. Donc j'ai pris le parti d'arrêter SarembaÏ pour le moment. Si cela devait durer au-delà du premier janvier (ce dont je ne doute pas le moins du monde) je nouerai définitivement la longe pour cette année. 

Nous avions des dates prévues (Chezalles Benoist, Laon, Compiègne, Rambouillet...) Je pense là aussi que tout ce qui était prévu avant le premier janvier me semble être annulé de principe. Après, nous verrons bien...

Nous sommes en tout cas bien malheureux de ces décisions qui ne changeront pas le cours du monde. Toutes les méthodes ont été testées (c'est à la mode), et seule semble avoir réussi, le premier blocage complet du pays en Chine. Tous les autres pays ont des résultats similaires ou les obtiendront. 

Je suis triste de voir que pour la première fois depuis que le monde existe, deux générations de jeunes gens vont être sacrifiées pour sauver quelques vieux alors que, depuis toujours, les anciens se sont mis en protection pour que les jeunes survivent. Sûrement, nous marchons sur la tête, sûrement, nous sommes grisés par la peur et la méconnaissance, sûrement, la science en viendra à bout. 

Je souhaitais par ces temps lugubres, vous faire part de mon indignation et vous souhaiter si cela est encore possible, le plus libre des confinements. Que vos oiseaux traversent cette épreuve paisiblement, les chaines de chasse et pêche sont pléthores, ré ouvrons nos vieux livres de chasses, taillons des jets pour une prochaine saison, occupons-nous sainement. 

Cordialement vôtre, J.L.

Vous pouvez participer à la vie de ce blog, il suffit de poster un article en répondant tout simplement.

J'ai préféré reprendre le cours du blog car il est plus facile de le contrôler. Les réseaux sociaux sont de plus en plus problématiques  et incontrôlables. Je laisse toujours la page des aigliers de France ouverte bien sûr

Je vous demande de ne pas entrer quiconque n'a pas lien direct avec notre chasse, ceci afin d'éviter l'entrée d'individus inconnus ou mal connus. Cependant, toutes les bonnes volontés bien filtrées seront toujours les bienvenues. 

lundi 26 octobre 2020

Chasse à NOIRMOUTIER

 Ce dernier samedi, les chasseurs à tirs de Noirmoutier en l'île nous ont invité pour la septième fois. Il est bon de rappeler que Sébastien BUCAS, leur président, a choisi il y a sept ans de nous laisser la totalité des lièvres proposé par la fédération aux chasseurs de l'île, ce qui est un geste beaucoup plus qu'anodin. Certes cela crée des tensions, mais il sait les contrôler. Une dizaine de lièvres sont donc à notre disposition depuis ce temps. Il faut dire que la population (de lièvres) est florissante ; le territoire est tout à fait adapté à ce gibier nécessitant de grandes surfaces ouvertes, et une terre suffisamment souple pour creuser les gîtes. Ici, les lièvres au gîte sont invisible. La terre est sableuse à souhait, c'est pour cela que les agriculteurs soignent la "benotte de Noirmoutier". Cette pomme de terre gouteuse et rare, ce qui lui vaut sa valeur et sa réputation. Ces mêmes cultivateurs qui enquiquinent Sébastien pour qu'il demande plus de bracelets. Il a préféré nous choisir pour offrir aux gens de l'île, cette journée spécifique qui enchante tous les participants. Il savait déjà que s'il laissait ouvert le tir du lièvre, la population aurait disparue depuis longtemps. Il faut savoir que les chasseurs de cette ville sont 143 ! Dure à gérer cette population-là. 

Donc, nous sommes arrivés samedi matin dans un hangar à patates pour le casse-croute matinal que Polo BEGEIN nous prépare chaque année. Il est venu avec notre copain Jacques BREGEON, taxidermiste de réputation nationale. Une petite dizaine de chasseurs locaux nous attendent comme chaque année. Quelques bouchons sautent, quelques sandwiches sont tartinés de divers pâtés locaux, puis le départ pour la chasse est prononcé par Sébastien. 

Nous quittons le hangar et entrons directement dans les champs de patates pas encore plantés ; c'est la raison pour laquelle nous devons absolument organiser cette date avant le 5 novembre. Il faut aussi compter sur le temps ; aujourd'hui, il est des plus déplorable, 50 à 60 km /heure de vent plus une pluie intermittente. Nous passerons quand même entre les goutes. 

Les premiers lièvres sont délogés, ils quittent le gîte à quelques mètres de nous ce qui donne un bon avantage à nos aigles. Cependant, depuis que nous les volons, ils commencent à comprendre les défenses à utiliser pour se dérober aux attaques. La ligne fait à peu près deux cent cinquante mètres de largeur ce qui nous fait avancer très lentement. Christophe vole en premier sur in lièvre à contre-vent. Erreur fatale car toute la journée, il trainera la fatigue de ce premier vol, pourtant magnifique et puissant. Son fils, Hugo, vole deux ou trois fois de suite et les vols s'enchainent rapidement, surement trop rapidement. Aurélien qui vole en différé car c'est Alexis qui porte Altin emmanche un lièvre très long qui comprend que remonter au vent peut lui être salutaire. Rien n'y fait, Altin est si puissant qu'il remonte le capucin et le prend à près de 350  ou 400 mètres. Alexis, sur ordre d'Aurélien, gorge Altin. Nous attendons que la récompense soit prise puis relançons. Un lièvre enfin part à bonne distance de moi pour que je puisse lancer Sarembaï. Il monte sur queue puis vire à droite sur un second lièvre levé par ma voisine de traque. Il le coiffe en une fraction de seconde dans un vol d'une violence inouïe. Je lui laisse le cœur et les poumons en courtoisie. Nous continuons sur la même lancée, l'autour de Thomas vole quelques lièvres sans conviction. Surement le vent le gêne-t-il ?  La buse de Pierre fait de même, mais nous savons que les buses n'aiment pas le vent. Christophe lance après quelques minutes de repos, mais elles ne devaient pas suffire. À ce moment, nous voyons que son aigle est "rincé". Une petite pose nous permet de commenter les vols du matin, vous savez ce que c'est, ils sont de plus en plus beaux que le temps passe...

Un premier bilan nous a permis de compter 33 lièvres vus, 16 volés, deux pris. 

Nous repartons car le temps menace. Hugo vole dans un coin de champs comme l'an dernier, et coiffe un beau lièvre dans un vol technique, vif et précis. On peut constater le travail fourni par ce jeune et l'émerveillement qui le remplit. Nous sommes tous fier de lui, et de son poulain. Puis nous entamons le retour avec un vent complètement de travers. Sarembaï est compliqué à tenir car il ne veut pas de chaperon. Il pend quelquefois et se fatigue. J'accélère le pas pour prendre les grands devants et pouvoir lui offrir un lièvre dans le vent. Quelques centaines de mètres sont nécessaire à cette manœuvre. Une butte de fumier me permet de prendre un peu de hauteur. Un lièvre est vu au gîte par la traque qui stoppe toute avancée. Le lièvre saute, prend le vent pour tourner contre lui après que Sarembaï l'a contourné. On voit alors cet aigle aguerri mordre l'air de ses couteaux rapides et vifs et griffer le lièvre qui ne pouvait plus rien. J'ai bien sur laissé Sarembaï manger à volonté cet animal qu'il a bien mérité. Ce fut surement un de ses plus beaux vols. Ce quatrième lièvre nous remplit tous de joie, après avoir vu se lever 66 animaux, 34 furent volés, quatre pris, tout cela en trois heures.

Comme à l'accoutumée, nous rejoignons la cabane de Sébastien avec quelques haltes imprévues. Nous mangeons un tripoux bien mérité aussi, un peu plus tôt que par le passé, dû au temps qui venait de changer. Un cadeau est remis à Sébastien, puis nous glissons chez "Brûlaille" pour finir la soirée. Nous disloquerons vers dix heures, ce qui pour une fois n'est pas trop tard. 

Nous sommes tous très heureux d'avoir vécu ces moments qui ne dureront pas, car notre président pense lâcher ; mais ayons confiance en l'avenir, peut-être 2021 ? 

Sébastien derrière Sarembaï :


     

jeudi 22 octobre 2020

Chasse à RAMBOUILLET


Ce samedi 17 octobre, nous devions chasser lors de réunion annuelle de la FICIF. Grâce au COVID 19, cette réunion a été annulée, en toute logique.

Notre ami Christophe HILAIRET nous a proposé alors une mini-réunion (6 personnes) sur ses terres. Nous arrivons vers 9 heures 45 après nous être levé à 4 heures... Nous buvons un café en attendant les locaux. Nous sortons nos oiseaux des boites, et le départ est lancé. Lentement, nous entrons dans un champs cultivé pour les abeilles de Christophe,  phacélie, trèfle, lupin, tout un aréopage de plantes mellifères pour que ces petites bêtes trouvent à manger. Sitôt entrés dans ce paradis pour nos capucins, les premiers vols sont déclenchés. Aurélien lance sur un lièvre "long", un peu trop à mon goût, pour un premier vol à 10 heures 30 du matin. Ari vole ensuite sans prendre. Pourtant il semble que les lièvres aient peu de défenses dans ce biotope. Romuald, qui vole le petit mâle de Laurent ce matin, lance sur un premier animal d'un vol très vif, cet aigle est vraiment surprenant. C'est au tour de Sarembaï sur une annonce au gîte de Romuald. SarembaÏ a fait un très mauvais début de saison au point que mon moral me guide vers l'arrêt pur et simple de la chasse à l'aigle. Toujours sur l'œil, très agressif, peureux, ne supportant pas le chaperon, il me pose énormément de problèmes. Mais là, juste arrivés sur le terrain de chasse, on a l'impression que les disjoncteurs se sont réenclenchés en mode "action". Le lièvre se lève et aussitôt  il emmanche brutalement et empiète après un vol de trente mètres. Ça n'est pas bien glorieux mais le lièvre est pris. À partir de ce moment, il supporte tout comme avant, chaperon, papouilles, caresses, et continue à chasser comme l'an dernier. Thibaud vole un lièvre long mais on sent bien que la saison ne fait que démarrer. Les vols s'enchainent les uns après les autres, tantôt Ari, tantôt Romuald, de temps en temps Aurélien très loin de nous, puis Christophe qui fait sauter du poil de notre capucin. Nous rentrons après une heure et demie pour casser une croute bien méritée. Les spécialités  locales sortent des glacières ainsi que quelques bouchons. L'après midi sera plus lente au démarrage, mais les vols sont de plus en plus intéressants. Romuald lance sur un lièvre énorme assez loin de lui, l'aigle entreprend l'animal et le manque mais une ressource incroyable le propulse à une dizaine de mètres de hauteur. Il déclenche un vol en saint esprit étonnant puis plonge sur le lièvre pour le lier enfin. Magnifique moment vécu par tous. L'aigle de Christophe semble manquer de conviction aujourd’hui alors que la semaine dernière il prenait son premier lièvre de l'année. Aurélien vole ensuite un lièvre assez loin aussi. Avec un retard certain, il donne un maximum de puissance au départ de son vol. Il rattrape très vite le capucin, trop vite. Il fait une ressource comme celui de Romuald pour le lier après un très vif crochet. Encore un moment inoubliable vécu par tous. Thibaud va voler ensuite sans succès ainsi que Sarembaï. On dirait que ces deux là attendent que la saison avance pour s'exprimer.  Aurélien Vole un n'iemme lièvre encore assez loin. Il le rattrape à environ deux cents mètres, le griffe à pleine vitesse et décolle le lièvre du sol sur dix mètres. Aurélien récompense car ces deux vols resteront dans sa tête pour un moment, je crois. Quatre lièvres furent donc pris pour 46 vols. Le temps était très bon, pas de vent, c'est un résultat moyen mais satisfaisant pour une ouverture réussie pour tous. Le café ou la bière dans un moment de détente, prépare la dislocation du jour. Sans aucun doute, nous nous retrouverons rapidement. 

 





 

vendredi 11 septembre 2020

Les jours racourcissent, ça sent bon la chasse...

      Nos oiseaux sortent de mue les uns après les autres, tantôt complètement mués, tantôt à demi. Sarembaï a fait une demi mue, assez mauvaise, ; les quelques plumes non muées sont une peu abîmées et cela me chagrine fort. Je n'aime pas présenter un oiseau imparfait. Cela dit, le peu qui lui manque ne devrait pas l'empêcher de voler correctement. J'espère que vos oiseaux ont passé un bel été aussi.

    Je l'ai sorti de mue le 17 aout en compagnie d' Aurélien qui m'a aider à le capturer dans sa volière. Comme à son habitude (et la nôtre aussi), nous l'avons armé en moins de six minutes. Mis au bloc, il est parfaitement calme avec un poids de 3.850 grs. J'avais commencé l'abaissement (le même que le mien) il y a une semaine. Deux poussins par jour en ce moment et il devrait être en poids mi septembre. 

    Aujourd'hui, il fait 3.400 grs. Presque en poids de vol,  je pense l'introduire demain ; j'ai la crainte de ce moment car ici, sur la côte, il n'y a pas une vielle dame sans un chien au bout, ni un chien sans sa vielle dame au bout. Il y a très peu de découverts suffisants pour entrainer Sarembaï. Je vais essayer de trainer un peu autour pour trouver un champs suffisant pour le traineau. 

    Les trois Bull X de luxe machine sont commandés, Danny en a 11 à faire avant les nôtres. Cela va demander quelques semaines de patience avant de les voir arriver. Je vous tiendrai au courant de leur arrivée et de leur fonctionnement. 

    Dans tous les cas, je vous souhaite à toutes et tous, une bonne préparation à une ouverture assez peu ordinaire ; je ne sais pas encore s'il faudra mettre les masques pour chasser ?

mardi 4 février 2020

24, 25, 26 janvier 2020, JOURNEES DE CHASSE EN PICARDIE

Ces trois journées concoctées par notre ami Alexandre COMPERE, ont été pour nous un ravissement. Le temps, sans être merveilleux, nous a permis de voler nos oiseaux sur bon nombre de gibiers bien vifs qui nous ont rendu la tâche difficile. Il est certain que fin janvier, lièvres et chevreuils sont bien plus aguerris qu'en début de saison.
Le vendredi, nous étions attendus vers 11 heures, ce qui nous a permis de quitter la maison vers 4 heures du matin. Les sept cents kilomètres ont été avalés confortablement assis  sur la banquette du Jumpy d'Aurélien. Les MEURISSE nous avaient préparé un casse-croute pour attendre les personnes invitées et bavarder du programme du jour. Vers midi, nous partons pour la chasse, c'est la bonne heure pour les aigles. Nous quittons la ferme à pied pour la première traque. Aurélien vole presque immédiatement un lièvre impossible qui traverse la vallée sur plus d'un kilomètre ; "Altin" passe au dessus de moi à plus de cinquante mètre de hauteur, il a déjà fait quatre cents mètres en vol tranquille pour rejoindre l'animal. Il traversera aussi la plaine pour se poser huit cents mètres plus loin. Son réclame est bon, sitôt au poing, un lièvre gité est aperçu : Alain, le réalisateur du films qui sera projeté sur la chaine"SEASONS" court tout ce qu'il peut pour rejoindre Aurélien. Sitôt le cadre obtenu, notre capucin détalle à travers le labour profond. Altin prend dans un crochet après un vol d'une centaine de mètres, avec une puissance incroyable, surtout après avoir volé sur plus d'un kilomètres quelques secondes avant. Magnifique prise bien méritée. Il faut dire qu'Aurélien à travaillé dur son aigle cet hiver, il en récolte les fruits maintenant. Quelques temps plus tard, après avoir chargé les bottes de terre très collante, il nous faut monter aux éoliennes. Le placement des aigles dure un bon quart d'heure ce qui permet aux traqueurs de faire le tour des plaines pour rabattre les lièvres comme en pratiquant un chaudron. quelques chevreuils se dérobent sur la crête où l'on voit l'aigle à Romuald engager. C'est trop loin pour nous, je suis toujours avec Aurélien. Corentin traque avec les Meurisse. Un livre sort de la crête est descend sous moi, je déchaperonne, et Sarembaï entreprend cet animal en le survolant de quelques dizaines de mètres. Il déclenche à peine au dessus dans un crochet comme il a l'habitude de faire, mais la capucin est plus malin et saute au passage de l'aigle. Malgré une belle ressource, il ne prendra pas. Je sens une frustration chez cet oiseau depuis décembre. Sans l'expliquer vraiment, c'est surement le manque de vol qui lui a fait perdre cette agressivité naturelle qui était chez lui si contrôlée. En tous cas, il a perdu de sa superbe. Mélissa volera un lièvre dans le contre-bas du buisson sans résultat. Son aigle, un hybride d'aigle royal et de Bonelli, est très vif de caractère, mais il n'a encore pas attaqué en conditions normales de chasse ; il lui faudra sans doute un eu de patience pour obtenir des résultats, surtout en arrière saison. Corentin n'aura pas volé ce matin, mais il persiste à traquer ; c'est son choix... le soir approche doucement, nous nous dirigeons vers le bois où, normalement, bon nombre de chevreuils et de lièvres prennent abri. Les aigles se postent, les traqueurs aussi. La chasse est lancée. Romuald vole un renard en dérobade. Quatre chevreuils quittent le bois au petit trot, mais beaucoup trop loin pour Sarembaï. Un lièvre quitte le grand bois pour traverser vers le petit bois, mais il ne savait pas qu'Aurélien était en caponnière dans cette attente. Altin entreprend ce lièvre qu'il prendra en quelques coups d'ailes. Toujours aussi puissant, mais en plus, maintenant, efficace. Je volerai l'ombre d'un lièvre juste pour le fun, afin que Sarembaï se dégourdisse les ailes.  Il reste une demi-heure de jour que nous consacrons à quêter un colza assez bas. Nous y verrons deux lièvres qui seront volé, l'un par l'aigle de Romuald, l'autre par Sarembaï qui ne le verra pas. La journée se termine autour d'un verre pétillant. Nous disloquons pour rejoindre le gite à une demi-heure de voiture. Nous nous retrouvons un peu plus tard pour diner dans une pizzéria réputée e Laon, puis nous allons faire dormir les yeux, et le reste si dieu veut....
Le lendemain, chez les COMPERE, le temps est un peu plus compliqué ; un brouillard épais nous bloque l'horizon à quelques dizaines de mètres. Le café pris, nous engageons dans les grandes plaines picardes. Nous chassons tout d'abord une grande pièce pleine de radis chinois. Cela semble intéressant et effectivement, après quelques centaines de mètres traqués, un chevrillard mâle saute dans les bottes à Aurélien. Altin vole très vite, il remonte le léger retard, griffe une fois, lâche, griffe une deuxième fois, relâche, et griffe une troisième fois pour finalement lâcher définitivement. Dommage car ce vol était somptueux. Romuald et Christophe prendront chacun un lièvre très court, nous n'avons rien vu, c'était à l'autre bout de ligne. Félicitations quand même.  L'après midi se déroulera de la même manière, nous ne prendrons plus mais tous voleront. Corentin va même manquer de justesse un lièvre pourtant pris au pied. Le soir va vite arriver et nous nous retrouvons autour d'un très fin diner préparé par Madame COMPERE, merci à elle de cette superbe soirée.
Le dimanche nous dépose dans un château Picard, chez Monsieur TURQUIN. Nous sommes attendus pour un petit brunch là encore pour préparer la chasse, car nos hôtes assistent pour la première fois à une chasse avec des aigles. Le territoire est magnifique, un peu plus vallonné, un peu plus fermé aussi. Monsieur TURQUIN ne peut nous suivre plus de la matinée, c'est pour cette raison que nous attaquons tôt.
Nous traquons les alentours du château car quelques chevreuils ont pris le parti de rester près des hommes. Malheureusement, nous n'en verrons pas aujourd'hui. Ensuite nous entreprenons le grand bois, en limite de la forêt de saint Gobain. Les pieds de longues pattes sont si nombreux qu'on ne peut pas avancer sans les piétiner. Nous traquons en avançant dans une coupe de régénération en phase terminale. Un chevreuil se dérobe très loin de moi mais Corentin peut voler sans résultat. Un peu plus tard, un chevrillard saute le chemin entre moi et Aurélien qui doit être derrière. Je l'appelle pour lui signaler, mais la sonnerie dérange le chevrillard. Il fait demi tour et quitte la vue ;  merci J.L. Sur le retour, un autre chevrillard saute devant les traqueurs mais aucun aigle ne volera. Nous apprendrons ensuite que Thibaud aura volé un groupe de chevreuils si bien que tous auront volé, même Mélissa.
Avant de rentrer, Monsieur TURQUIN nous propose une traque en plaine, ce que nous acceptons. L'aller sur deux kilomètres nous montrera quelques lièvre très loin. Lors du retour, Aurélien prendra son troisième lièvre après un superbe vol à travers les champs. Sarembaï est plus vif aujourd'hui et son dernier vol sera très beau, mais sans conclure. Nous en restons là. Une omelette préparée par la cuisinière nous attend ainsi que le fils de monsieur Turquin, Hubert, qui nous a accompagné toute la matinée tantôt à cheval tantôt à pied. Nous échangeons les mails et téléphones pour communiquer par la suite.
Ces trois jours ont été merveilleux, difficiles, 35 kilomètres parcourus, nous en garderons un souvenir radieux.
                                                                                                                                       Jean-Louis.

 Je vous livre maintenant la version légèrement différente d'Aurélien : 

Un week-end d'exception.

Ce week-end nous étions avec Jean-Louis dans les Hauts de France, sur la ville de Laon.

Vendredi, le rendez-vous était donné à 11h pour le casse croûte, accueilli sur l'exploitation, nous sommes partis chasser aussitôt.
Le territoire se présente très vallonné, composé de grandes plaines, le temps est splendide.
Nous sommes postés pour la première traque, à ce moment mon attention n'est pas prêtée à la chasse, mais à scruter l'horizon, les parcelles à perte de vue, je suis certain qu'un lièvre peut s'y dérober. Les traqueurs nous rejoignent, lorsque j'aperçois enfin ce que j'attendais depuis le début, un lièvre se dérobe à 300m, il est à peine visible dans le labour, je déchaperonne et Altin s'élance, cela sera le plus beau vol du week-end, l'aigle perdra le lièvre de vue à plus de 500m (Pour moi, c'était plus près d'un kilomètre), je m'empresse de récupérer l'oiseau, tout juste arrivé au poing j'aperçois un second lièvre gîté devant moi, sur le même labour, l'aigle n'est pas essoufflé, le lièvre patienterai que le cameraman de Seasons s'installe avant de déguerpir en direction du vallon, Altin part instantanément, le vol est compliqué, la fatigue du vol précédent se fait sentir, mais la hase peine également à monter ce vallon dans le labour, Altin l'interceptera sur la crête. Je suis aux anges, le week-end démarre sur les chapeaux de roues.
D'autres vols viendront animer la journée, notamment celui de Sarembaï sur un lièvre en contre bas, où il nous fera la démonstration de son fameux piqué, comme lui seul est capable de les faire, le capucin plus rusé, parviendra à se sauver par un saut d'un mètre cinquante. Une défense toujours aussi époustouflante.
Nous changeons de poste pour se rapprocher d'un bois. Lors du placement, des chevreuils se dérobent, Altin gorgé du premier lièvre, ne montre aucun intérêt à cette occasion. Un, deux puis trois lièvres sortiront du bois, déchaperonné, l'oiseau n'entreprant aucun vol, rien d'anormal au vu de sa petite gorge, c'est alors que sans aucune explication il demande le vol sur un lièvre se dérobant à une centaine de mètres, je le lâche, il mettra toute sa puissance à remonter le capucin, qu'il prendra grâce à une erreur dans la défense du lièvre. Je me précipite sur lui. Envahi par la joie, ce huitième lièvre de la saison est celui qui me permets d'arriver à la hauteur de mon mentor, quel fierté d'en arriver là.
Quelques vols succéderont sans réussite. La journée se termine par un petit tableau dressé rapidement devant le couché du soleil.
Un petit verre accompagné de gourmandises disloqueront la journée.
Le samedi sur l'exploitation de la famille Compère, la journée s'annonce bien plus compliquée, le brouillard est épais, une cinquantaine de mètres de visibilité guère plus.
La chasse s'organise, des plaines à battre toute la journée, je ne parviens pas à écouter ma raison, et rejoins la chasse avec mon aigle, qui n'a pas totalement absorbé sa gorge !
La première ligne se forme, à nos pieds les gîtes fraîchement abandonnés, les lièvres nous anticipent, le brouillard dissimule leur fuite. Les semis de blé laisse la place a un couvert végétal assez épais, poing serré je me répète sans cesse que j'attendrais le lièvre parfait. Il ne me faudra pas longtemps pour oublié mes dernières pensées, puisqu'une petite chèvre s'élance du couvert à mes pieds, je tombe le chaperon, l'aigle ne montre aucune hésitation, le vol est déterminé, pas une seule pause, il remonte le chevreuil très rapidement, il attrape l'arrière train, décroche, puis tente une approche sur le dos de l'animal, se fait décrocher une seconde fois, l'aigle déterminé comme je ne l'ai jamais vu, tente une troisième attaque, il accroche le dos de nouveau avant d'échapper sa proie. Je suis abasourdi par ce que je viens de voir, je retrouve mon oiseau du poil plein les pattes. Le sourire jusqu'aux oreilles, je rattrape ma place sur la ligne, la chasse reprend. Romuald et Christophe.H prendront chacun un lièvre avant la pause repas.
A table, nous croisons les doigts, que le brouillard nous foutent la paix ! En vain. Nous reprenons dans les mêmes circonstances, les lièvres nous anticipent, aucune approche possible, je m'essayerais à quelques vols, que j'aurais dû m’interdire, ils n'aboutiront pas, les lièvres se dérobent à 200-300m, le mental de l'oiseau chute, j'ai trop tiré dessus, je m'en mords les doigts.
La journée s'achève par un repas préparé par la famille Compère.
Réveil dur le dimanche matin, la fatigue nous absorbe tous.
Nous serons accueilli dans un splendide château, petits pains aux chocolats et fromages avalés, nous préparons les oiseaux et démarrons la journée, il n'y a nul doute, les grandes pattes ont envahi le territoire, les parcelles sont criblées de pas, les sangliers ne sont pas sans reste en montrant les boutis. Très rapidement je comprends que les lièvres ne seront pas invités au tableau.
Nous sommes postés au abord de la forêt, dans un premier temps un groupe de trois biches suitées sortira sous nos yeux, au pas, notre présence ne les bouscule aucunement, majestueux moment.
C'est alors que j'aperçois un chevreuil en fuite, sa peur lui coupe la vue, il me fonce dessus, l'occasion est rêvé, le chevreuil se rapproche, la tension monte, il ne lui reste qu'une trentaine de mètres à parcourir avant de sortir à découvert, c'est alors que mon téléphone retenti, le chevreuil m'aperçoit et rattrape aussitôt la forêt, je suis dégouté, l'occasion s'annonçait parfaite, cela ne fera pas revenir le chevreuil je peux donc décrocher, au bout du fil, Jean-Louis qui m'annonce qu'un chevreuil monte sur moi !! Merci chef !! 😂😂
La fin de la battue retenti.
Nous nous reformons en ligne, pour traquer la plaine sans grand espoir. Des pieds de cerfs partout, pas un mètre carré n'est pas piétiné. La marche est lancée, lorsque tout d'un coup, Alexandre cri au lièvre, devant, à 80m un lièvre décroche le gîte, incroyable, je déchaperonne, Altin décolle, il remonte très rapidement l'animal, l'hésitation a changé de culture aura raison du lièvre, qui sera pris dans les hautes herbes, quelle joie, je viens de réaliser ma troisième prise du week-end. C'est fou, cet oiseau me fascine.
Quelques lièvres seront aperçus aux loin, sans possibilité de vol, Sarembaï attaquera à deux reprises un lièvre, qui une nouvelle fois, montra toutes les facultés de défense de ces derniers.
Le week-end se termine, nous reprendrons la route des images pleins la tête, des remises en question, et surtout une grande satisfaction pour le travail effectué, et qui fini par payé. J'ai une chance incroyable d'avoir un tel compagnon de vol.
Aurélien.

Un grand merci à Monsieur  PERRIGUEY Christian pour les magnifiques images apportées.