Lors d'une chasse sur Noirmoutier, nous avons rencontré deux chasseurs intéressés par notre mode de chasse. C'est ainsi que nous avons été invités cette année sur les terres de Renton Glenouze. Le pays est légèrement vallonné et les champs très variés offrent encore pas mal de couverts.
Nous arrivons donc vers 9 heures, le soleil n'a pas encore montré son nez. Le gel est présent mais pas tenace. Nous sommes attendus dans la salle prêtée par la commune pour un café brioche offert par nos amis. Une courte présentation est faite par Aurélien, l'organisateur de cette rencontre.
Aurélien vole ce matin Tchippy qui semble un peu haut. La coupure de Noël est toujours compliquée à régler car pendant presque trois semaines les oiseaux n'ont pas volé. Nous chaussons les bottes, prenons une couverture un peu plus forte pour lutter contre le froid qui pique un peu. Les oiseaux sont prêts, nous partons vers un petit boqueteau bien fourni qui est susceptible d'abriter quelques chevreuils. Arrivé à la vigne en friche, nous nous repartissons, Alexis file au bout du bois, Aurélien prend sur la gauche pour être en plongeant vers les champs, je reste en recul pour servir le retour. Sitôt entré dans la friche un très gros brocard gicle contre moi en direction de Aurélien. Je vole d'instinct et Sarembay tourne court après avoir reconnu ce brocard, beaucoup trop grand pour lui. Aurélien vole dans la descente et Tchippy emmanche comme il sait le faire mais se fait prendre par le vent qui le décale et rend la poursuite inopérante. Comme a son habitude, Tchippy vole loin, très loin. Il rejoint le poing d'Aurélien assez rapidement. Nous continuons vers deux ou trois chevreuils sur pied à quelques centaines de mètres de nous contre le vent. En avançant, quelques lièvres sortent de leur gîte mais un peu trop loin. Je ne parviens même pas à les voir. Nous traversons une route et entrons dans un labour très gras et très profond. Sitôt entrés dans ce chantier, un lièvre part à quelques dizaines de mettre de moi, il part à fond comme il le peut dans cette terre grasse. Le labour est un handicap énorme pour le lièvre qui ne parvient pas à courir plein gaz ; cela fait une belle opportunité pour Sarembay qui ne laisse aucune chance à ce capucin qui se fait prendre juste devant la ligne de chasseurs spectateurs. Je récompense mon oiseau avec quelques beccades sur son gibier. Nous continuons à contourner une flaque d'eau d'un hectare, dans laquelle aucun lièvre ne se montrera. Djaïa sur le poing d'Alexis n'a pas encore volé, elle s'impatiente un peu. Nous rejoignons l'endroit où se sont réfugié les chevreuils mais ils ne sortiront pas. Les champs succèdent aux champs, tous aussi grands les uns que les autres. La terre est toujours aussi grasse. La fatigue commence à se faire sentir. Nous traversons un énorme champs d'ancien maïs encore en chaume. Un lièvre part sur le côté d'Alexis qui vole instantanément mais assez loin. Djaïa entame un vole ferme et vif qui lui fait rejoindre le lièvre au bout de plus de 200 mètres. Elle le coiffe et prend cet animal de très belle manière. Alexis récompense complètement. Nous nous déplaçons vers un immense champs de fèves et de pois assez haut pour abriter lièvres et chevreuils. Mais Tchippy n'est plus dans le coup. Sarembay vole un lièvre en montée sans plus de conviction. La traque de la carrière de tuffeau ne donnera rien. Nous rentrons avec deux lièvres pris et une bien belle journée passée avec des chasseurs forts intéressés par cette chasse qu'ils jugent bien difficile. Nous passons à table pour déjeuner en leur compagnie, un cassoulet fort bien préparé nous ravit. Vers 16 heures 30, nous disloquons et rentrons à la maison. Sans doute l'an prochain devrait nous voir revenir dans ces contrées. Merci à la société de chasse de Renton Glenouze, et un merci tout particulier à Laurence.
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